Les visages du rétablissement après un AVC

Ces braves survivants mettent leur AVC derrière eux
Joan Lee

Avant de subir un AVC à 54 ans, Joan Lee passait 18 heures par jour dans une cuisine en tant que chef pâtissière.

Un AVC peut survenir à n’importe quel âge, et le rétablissement est différent d’un survivant à l’autre. Ces neuf personnes nous ont parlé des défis rencontrés et des succès obtenus.

 

Nolen, 7 ans

Nolen, 8 ans 

AVC prénatal

Plus grande réussite : Apprendre à marcher et à parler, faire des calculs simples.

Objectif actuel : Améliorer sa capacité à lire et marcher du talon à l’orteil à la perfection de son pied droit.

« J’aime beaucoup regarder Nolen participer aux activités simples que je n’aurais jamais cru possibles lorsqu’il a reçu son premier diagnostic : chanter dans une chorale, lire un livre ou même marcher vers moi lorsque j’entre dans la maison. » – Laura Lenz, mère de Nolen


Paige, 7 ans

Paige, 7 ans 

AVC à la naissance

Plus grande réussite : Avoir patiné pour la première fois, l’hiver dernier.

Objectif actuel : Améliorer ses habiletés motrices fines et le tonus musculaire de son côté droit, en travaillant trois heures par semaine avec son assistante, Carleigh; faire du yoga, de la danse et de la natation pour renforcer sa mobilité.

« Paige est en première année et elle s’est fait une foule d’amis merveilleux. Désormais, elle se tourne d’abord vers certains d’entre eux pour obtenir de l’aide. Elle reçoit toujours l’aide d’une personne à l’école pour certaines tâches qu’elle trouve encore difficiles, mais elle est de plus en plus confiante et indépendante, de semaine en semaine. » – Andrea Bradley, mère de Paige

 

Jenny Jay

Jenny, 19 ans 

Âge au moment de l’AVC : 19 ans

Plus grande réussite : Retrouver assez de force dans son côté gauche pour conquérir les plus hautes montagnes de l’Angleterre, du Pays de Gales et de l’Écosse.

Objectif actuel : Escalader le mont Athabasca.

« Mon rétablissement est empreint de reconnaissance. J’ai eu de la chance parce que physiquement, je me suis rétablie rapidement. Ce n’est pas le cas pour bien des gens. C’est pour cette raison que je me sens parfois coupable lorsque je parle de mon AVC. Ma façon de penser a changé, sans aucun doute. Cela fait partie de mon histoire. »


Geneviève Morel

Geneviève, 26 ans 

Âge au moment de l’AVC : 26

Plus grande réussite : Avoir eu un enfant en santé, après avoir subi un AVC lorsqu’elle était enceinte.

Objectif actuel : Retrouver 100 % de ses capacités cognitives et de ses capacités physiques du côté gauche avec l’aide de l’entraînement physique, la saine alimentation et, surtout, la persévérance.

« J’aime transformer la menace en opportunité pour voir l’avantage dans chaque difficulté. Je perçois les épreuves comme des défis, et non comme des menaces ou des limitations. »

 

Angela Wright

Angela, 38 ans 

Âge au moment de l’AVC : 38

Plus grande réussite : Quatre mois de randonnée au Népal et en Inde, malgré la faiblesse du côté gauche de son corps, et ce, deux ans après que les médecins lui aient annoncé qu’elle ne pourrait plus marcher, travailler ou vivre de manière autonome.

Objectif actuel : Retrouver toute l’habileté motrice fine de sa main gauche; perfectionner son MBA en suivant des cours de gestion stratégique et de leadership en ligne.

« J’avais l’impression qu’il n’y avait aucune ressource pour aider les jeunes survivants d’un AVC. Beaucoup d’entre nous ont le sentiment que chaque étape (du rétablissement après un AVC) est la première étape. J’espère aider les autres jeunes survivants en parlant de mon propre rétablissement. »


Richard Wilson

Richard, 43 ans 

Âge au moment de l’AVC : 43 ans

Plus grande réussite : Réussir un cours de chef en ligne et faire du bénévolat non seulement dans une garderie près de chez lui, mais aussi en tant que vidéaste, et ce, malgré les défis que lui posent la communication, la vision et la marche.

Objectif actuel : Mener de front pour la deuxième fois le programme La vie après un AVC de Cœur + AVC dans la ville de Prince Rupert, en C.-B.

« Nous avons eu de la difficulté à trouver des personnes qui vivaient la même chose que nous. Le programme La vie après un AVC a beaucoup aidé Richard, tout en lui permettant de développer ses forces. » – Sharlene Wilson, conjointe de Richard

 

Hasnain Mawji

Hasnain, 44 ans 

Âge au moment de l’AVC : 44 ans

Plus grande réussite : Avoir terminé une marche de 5 km l’année dernière, Strides for Stroke. Le dernier tour a été difficile, mais il a persévéré. Il est prêt à recommencer cette année.

Objectif actuel : Continuer de faire des progrès en élocution et en écriture, et aider d’autres survivants en continuant son bénévolat à l’unité de l’AVC du réseau hospitalier Mackenzie Health, à Richmond Hill, en Ontario.

« Chaque nuit de mon séjour à l’unité de l’AVC, j’essayais de remuer les orteils dans mon lit. Après quatre heures et demie, j’ai réussi à les bouger. Le rétablissement demande beaucoup d’efforts. Il faut travailler dur, c’est le seul moyen. Il faut toujours en faire un peu plus que la veille. »


Joan Lee

Joan, 54 ans 

Âge au moment de l’AVC : 54 ans

Plus grande réussite : Sortir du coma après deux mois.

Objectif actuel : Demeurer active, faire du tai-chi pour contrôler son stress et passer du temps avec sa famille.

« J’étais un bourreau de travail avant l’AVC et la crise de grand mal. Je passais régulièrement 18 heures par jour dans une cuisine, comme chef pâtissière. Mon point de vue a changé après avoir passé 7 mois et demi à l’hôpital. J’ai reçu une greffe de valvules du cœur, et je dois régulièrement subir une dialyse. Cela dit, j’apprécie ma santé plus qu’avant. Je me sens comme si on m’avait donné une seconde chance. »

Jim Steel

Jim, 78 ans 

Âge au moment de l’AVC : 78 ans

Plus grande réussite : Retrouver la vie que sa femme, Margaret, et lui avaient avant l’AVC, malgré l’aphasie qui nuit à sa capacité à parler.

Objectif actuel : Continuer à développer le Calgary Aphasia Center, que les Steel ont cofondé, afin d’aider tous ceux qui en ont besoin.

 « Il est important que les personnes aphasiques fassent quand même les petites choses de tous les jours, comme parler des nouvelles. Sinon, elles risquent de tomber dans l’isolement ou de perdre la capacité à s’exprimer verbalement; moins elles parlent, moins elles peuvent parler. » – Margaret Steel, la femme de Jim.