Marathonienne, survivante d’un arrêt cardiaque

On dit que c’est dans le besoin qu’on reconnaît ses vrais amis. Daphne Hodgins, de Tsawwassen, en Colombie-Britannique, le sait très bien. Ses amies l’ont littéralement ramenée à la vie.
Daphne Hodgins

À 45 ans, Daphne semblait en santé. Cette mère de trois enfants avait une saine alimentation et faisait régulièrement de l’exercice. Elle se levait souvent tôt pour aller courir avec des amies.

 

C’est justement lors de l’une de ces courses qu’elle s’est effondrée soudainement. En quelques secondes, l’une de ses partenaires, qui s’avérait être instructrice en réanimation cardiorespiratoire (RCR), a cherché les signes vitaux de Daphne. Incapable de trouver un pouls, elle a aussitôt commencé des compressions thoraciques. Elle a gardé Daphne en vie suffisamment longtemps pour que le personnel paramédical puisse relancer le cœur de cette dernière.

Un arrêt cardiaque peut survenir à tout moment et à tout âge. Cela se produit près de 35 000 fois par année au pays. Seulement 5 % des gens survivent à l’arrêt cardiaque quand il survient hors d’un milieu hospitalier. Toutefois, lorsque des témoins effectuent la RCR, les chances de survie doublent.

Au pays, les maladies du cœur et l’AVC fauchent une vie toutes les sept minutes.

Daphne est en vie aujourd’hui grâce à la vivacité d’esprit de ses amies et à des donateurs comme vous. La Fondation est un chef de file national en matière de données scientifiques sur la réanimation, puisqu’elle traduit les plus récentes conclusions de recherche en lignes directrices relatives aux soins de santé sur lesquelles les professionnels de la santé et des premiers soins de partout en Amérique du Nord peuvent compter.

En 2015, une mise à jour de ces lignes directrices a souligné l’importance de fournir à la population des connaissances et des compétences pour pratiquer la RCR, entre autres.

De plus, cette même année, la Fondation s’est jointe aux Instituts de recherche en santé du Canada pour financer des travaux de recherche qui amélioreront le taux de survie à un arrêt cardiaque. Ensemble, les organismes ont promis de remettre trois millions de dollars sur cinq ans au Canadian Resuscitation Outcomes Consortium (CanROC). Cette initiative de recherche, qui compte plusieurs sites au pays, permettra d’étudier de nouveaux médicaments, outils et techniques de réanimation ainsi que de trouver des moyens pour que la population générale soit sensibilisée et prête à pratiquer la RCR.

Plus important encore, la formation en RCR a été rendue possible grâce aux donateurs de la Fondation. En 2015, votre soutien a permis à 289 000 cliniciens, premiers répondants et autres professionnels de bénéficier d’une mise à jour de leurs compétences ou d’en apprendre de nouvelles. De plus, 221 000 sauveteurs non professionnels et citoyens ordinaires ont appris à sauver des vies à l’aide de la RCR et d’un défibrillateur externe automatisé (DEA).

Daphne Hodgins est l’une d’entre eux. Elle défend désormais la cause de la RCR. Son expérience a également inspiré sa collectivité à organiser des cours de RCR et de premiers soins. Au cours des semaines qui ont suivi son arrêt cardiaque, Daphne a repris des forces pour finalement recommencer à courir. Depuis, elle a participé à un marathon.

« Je suis très reconnaissante, non seulement envers les amies avec qui j’étais, mais aussi envers les premiers répondants, l’hôpital, les médecins et tous ceux qui ont fait en sorte que je sois encore ici, déclare-t-elle. D’autres personnes n’ont pas eu la même chance. J’y pense tous les jours. »