Communiqué de presse : Une nouvelle étude révèle que les jeunes vapotent tôt et souvent

Les arômes du vapotage et les fortes concentrations en nicotine attirent les jeunes adultes et les rendent dépendants

Une nouvelle étude (en anglais seulement) menée sur les habitudes et les préférences de vapotage auprès des adolescents et des jeunes adultes révèle qu’au pays, les jeunes qui vapotent le font la plupart des jours de la semaine et plusieurs fois par jour. La recherche met également en lumière les raisons qui poussent les jeunes à vapoter et à continuer et souligne que bon nombre sont passés du vapotage à la cigarette.

« Les résultats du sondage sont à la fois horrifiants et révélateurs, » déclare le Dr Andrew Pipe, président du conseil, Cœur + AVC. Les jeunes commencent à vapoter avant leur 16e anniversaire ; vapotent six jours par semaine, 30 fois par jour et ils sont dépendants ; la majorité (59 %) a essayé d’arrêter le vapotage plusieurs fois, en vain, et bon nombre ont commencé à fumer la cigarette après avoir cessé de vapoter. Nous jetons des décennies de contrôle fructueux du tabac par la fenêtre en créant une toute nouvelle génération de dépendants à la nicotine. »

D’autres conclusions du sondage mené auprès des jeunes au pays soulignent des facteurs qui influencent leurs habitudes de vapotage :

  • Les arômes incitent les jeunes à se mettre à vapoter et à continuer
    • Neuf jeunes sur dix (92 %) mentionnent que c’est une raison importante pour laquelle ils ont commencé à vapoter et le même nombre (90 %) affirme que c’est un facteur important pour continuer.
    • Les arômes les plus populaires auprès des jeunes sont les baies, les confiseries, la mangue et la menthe ou le menthol.
  • Les jeunes utilisent des vapoteuses à forte teneur en nicotine
    • Neuf jeunes sur dix (92 %) utilisent un liquide à vapoter contenant de la nicotine et, parmi ceux-ci, presque tous (98 %) connaissent la concentration de nicotine dans leur appareil.
    • Deux tiers (66 %) des jeunes qui vapotent consomment les plus fortes concentrations de nicotine offertes, entre 50 et 60 mg/ml, alors que dans l’Union européenne, la limite de concentration de nicotine est de 20 mg/ml.
    • La quantité de nicotine consommée chaque semaine par les jeunes qui vapotent régulièrement est équivalente à la quantité contenue dans trois paquets de cigarettes. La nicotine crée une forte dépendance et est nocive pour les cerveaux en développement.
  • Le vapotage est abordable pour les jeunes
    • Selon le sondage, les jeunes qui vapotent régulièrement dépensent en moyenne un peu moins de 15 $ par semaine pour acheter des produits de vapotage. Cela équivaut à environ une heure de travail au salaire minimum et moins que le coût d’un paquet de cigarettes dans la plupart des régions du pays. Les taxes sur les cigarettes sont beaucoup plus élevées que sur les produits de vapotage. Sur les cigarettes, les taxes varient entre 60 % et 76 % du prix d’achat selon la province, alors que les taxes sur les produits de vapotage varient entre 5 % et 38 %.
  • Les jeunes partagent leurs vapoteuses
    • Pratiquement tous les jeunes (99 %) se sont vus offrir de partager la vapoteuse de quelqu’un d’autre et presque autant (93 %) ont offert de partager la leur. Il s’agit d’une pratique extrêmement inquiétante compte tenu de la pandémie actuelle.

Ce qui est préoccupant, c’est que le sondage a également révélé que beaucoup de jeunes vapoteurs sont maintenant de jeunes fumeurs. Plus d’un quart des jeunes disent qu’ils ont commencé à fumer des cigarettes après avoir commencé à vapoter et plus d’un tiers connaissent quelqu’un qui a fait la même transition. Seuls 17 % des jeunes déclarent avoir utilisé le vapotage comme moyen d’arrêter de fumer. Ceux qui fument et qui vapotent sont plus à risque de subir un AVC et une crise cardiaque.

« Le moment est venu d’agir. Bien que différentes mesures de protection soient en place partout au pays, un certain nombre de mesures politiques doivent être instaurées à l’échelle nationale pour s’attaquer avec détermination à la crise du vapotage chez les jeunes, a déclaré le Dr Mohammed Al-Hamdani, directeur des initiatives sur la santé à l’Association pulmonaire de la Nouvelle-Écosse et chercheur principal dans le cadre de cette étude. Ces mesures comprennent l’adoption par le gouvernement fédéral d’un ensemble de politiques rigoureuses, notamment une interdiction complète des arômes, une taxe d’accise et une limite des teneurs en nicotine. Les provinces doivent également utiliser les taxes et augmenter l’âge minimum pour acheter des produits de vapotage à 21 ans (pour les produits du tabac et du vapotage). »

Selon une autre étude menée récemment au Canada, en un an, les taux de vapotage chez les jeunes ont explosé de 112 % au cours de la période de 2017 à 2019. Le vapotage est lié à des troubles respiratoires et à une augmentation de la pression artérielle.

La protection des jeunes n’empêchera pas les fumeurs adultes qui veulent arrêter de fumer d’avoir accès à des cigarettes électroniques qui pourraient les aider à le faire.

À propos du sondage

Le sondage portait sur des adolescents et des jeunes adultes âgés de 16 à 24 ans qui avaient vapoté au moins une fois par semaine au cours des trois derniers mois pour un total de 1 871 répondants :

  • 1 328 répondants viennent de la Colombie-Britannique, de l’Ontario, du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta (les Prairies) (sondage de 2020)
  • 543 répondants viennent de la Nouvelle-Écosse (sondage de 2019)
  • Un sondage similaire sera mené au Québec

Le sondage de 2020 a été financé par Cœur + AVC et celui de 2019, par le ministère de la Santé et du Mieux-être de la Nouvelle-Écosse, avec la contribution de l’association Smoke-Free Nova Scotia et de la Lung Association of Nova Scotia.

Coordonnées

Maryse Bégin
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maryse.begin@coeuretavc.ca

À propos de Cœur + AVC

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