Katherine Isaac, survivante d’un AVC

AVC

« Je ne veux pas renoncer à l’espoir »

Katherine a subi un AVC à l’hôpital alors qu’elle avait la COVID-19. Elle lutte contre les deux maladies. 

Chapitre 1 De mauvaises nouvelles

Après près de deux semaines d’hospitalisation en raison de la COVID-19, Katherine Isaac commençait enfin à se sentir mieux. C’était au printemps 2021. Elle avait contracté la COVID avant d’être admissible au vaccin contre le virus.

Les difficultés respiratoires de Katherine s’étaient atténuées après quatre jours effrayants dans l’unité de soins intensifs, où elle avait failli être placée sous respirateur.

Tout à coup, elle a commencé à être étourdie au point d’avoir du mal à tenir sa fourchette. Elle avait une sensation étrange dans son bras gauche. L’équipe de soins de santé de la Lakeridge Health Ajax Pickering Hospital, à l’est de Toronto, lui a donné un médicament contre les vertiges.

Par contre, elle n’arrivait pas à marcher assez bien pour suivre une séance de physiothérapie; le personnel de l’hôpital a alors su que quelque chose clochait. Plusieurs examens, dont une tomodensitométrie, lui ont donné raison.

« Nous avons de mauvaises nouvelles », a annoncé un médecin à Katherine. « Vous avez subi un AVC. »

« Vous vous trompez, moi c’est Katherine », a-t-elle répondu, convaincue que ce terrible diagnostic était destiné à l’une des femmes âgées avec qui elle partageait sa chambre d’hôpital, qui était presque pleine pendant la troisième vague de la pandémie.

Photo de Katherine Isaac dans une chemise d’hôpital avec un tube à oxygène.

Quand le médecin a annoncé à Katherine qu’elle avait subi un AVC, elle a eu du mal à encaisser la nouvelle.

Photo de Katherine et de sa famille aux chutes Niagara.

Katherine avec son mari, Sheldon, et leurs filles, Brooklyn et Imani. L’impact que son AVC pourrait avoir sur eux l’inquiète. 

Photo de Katherine Isaac qui sourit debout derrière une chaise.

Katherine, une cadre dans le domaine de la cybersécurité, menait une vie active avant de subir un AVC. 

Chapitre 2 Faire la paix avec l’AVC

Katherine a eu du mal à accepter le diagnostic. Comment cela pouvait-il arriver à une personne encore jeune et aussi active? La mère de deux jeunes filles était toujours très occupée. Pendant la pandémie, elle s’entraînait régulièrement sur son vélo d’exercice Peloton à défaut de pouvoir aller au centre d’entraînement ou de jouer au soccer et au basketball comme elle en avait l’habitude.

Les médecins lui ont dit que l’AVC avait été causé par un caillot sanguin dans son cervelet en raison de la COVID-19, qui peut entraîner la formation de caillots chez certaines personnes.

« Quelle est la suite? Est-ce que je peux toujours rentrer chez moi dans quelques jours? », a demandé Katherine. 

Elle était inquiète pour son mari, Sheldon, et leurs filles, ainsi que pour ses parents. Que leur dirait-elle? Quelles étaient les implications d’un AVC?

D’abord, cela signifiait qu’elle devait commencer à prendre d’autres médicaments, notamment des anticoagulants, en plus des stéroïdes et des autres médicaments qu’elle prenait déjà pour ses difficultés respiratoires.

Katherine avait maintenant besoin de davantage de physiothérapie pour l’aider à marcher et à surmonter la faiblesse qu’elle ressentait du côté gauche de son corps. Après son AVC, elle a subi d’autres examens pour confirmer qu’elle ne risquait pas d’en subir un autre.

Au fur et à mesure que sa capacité à marcher s’améliorait, elle est passée du déambulateur à la canne. Après presque un mois à l’hôpital, Katherine est enfin rentrée chez elle. 

Chapitre 3 Entre acceptation et espoir

Le processus de rétablissement ne s’est pas déroulé comme elle se l’était imaginé. « Je pensais que c’était comme si je me remettais d’un bras cassé ou d’une opération du genou. Je ne tenais pas compte du fait que j’avais subi un traumatisme et des dommages au cerveau », explique-t-elle.

J’ai eu du mal à accepter de ne pas pouvoir faire autant de choses qu’avant.
Katherine Isaac

Elle ne se sentait plus à l’aise dans un environnement bruyant ou achalandé. À l’occasion d’une réunion de famille, alors qu’un bébé pleurait, un chien aboyait et la télévision était allumée, Katherine est devenue stressée et émotive. Elle ne pouvait plus faire plusieurs tâches à la fois et avait souvent besoin de se reposer. Après s’être effondrée dans un Walmart bondé, elle a dû se rendre à l’évidence qu’elle devait laisser Sheldon faire les courses.

« J’ai eu du mal à accepter de ne pas pouvoir faire autant de choses qu’avant. C’est un problème pour moi de ne pas être aussi productive qu’avant », explique Katherine, qui s’absentait rarement du travail pour des raisons médicales.

Aujourd’hui, elle s’efforce de suivre les conseils de ses médecins et de ses thérapeutes en prenant soin d’elle-même, notamment en s’écrivant un mot gentil et inspirant tous les lundis. Elle fait également des efforts pour se fixer des attentes réalistes pour l’avenir.

Certains jours, par contre, elle ne peut contenir ses larmes. « J’ai espoir de me rétablir à 100 %, mais je dois accepter la possibilité que cela soit impossible. Je ne veux pas renoncer à l’espoir », dit-elle.