Quoi : Le 11e Congrès mondial de l’AVC, qui rassemblera des experts internationaux de renom dans le domaine de l’AVC. Dans le cadre de ce programme scientifique et formateur sans pareil, l’épidémiologie, la prévention, les soins actifs, la réadaptation et le rétablissement de l’AVC seront abordés dans plus de 100 séances et affiches numériques. Près de 2 500 chercheurs, décideurs politiques, survivants et aidants naturels participeront au congrès. #WorldStroke2018
Où : Palais des Congrès, Montréal, Canada
Quand : Du 17 au 20 octobre 2018
Possibilités pour les medias : Des experts et des personnes ayant une expérience vécue de l’AVC seront disponibles pour des entrevues.
Faits saillants a l’ordre du jour aujourd’hui
Actualités des essais cliniques :
- Thrombolyse systémique chez les patients dont la fenêtre temporelle est connue et inconnue. Une analyse par sous-groupe prédéfini de l’étude ECASS4, présentée par le Dr Peter Ringleb, de l’Allemagne (8 h 35, salle H).
- Chez les patients qui viennent de recevoir un diagnostic de fibrillation auriculaire, les antécédents d’AVC sont un meilleur prédicteur que les antécédents d’AIT, présenté par le Dr Werner Hacke, de l’Allemagne (10 h 35, salle H).
- Temps d’attente pour la thrombolyse (de la porte à l’aiguille) : une analyse secondaire de TIPS (Thrombolysis Implementation in Stroke) essai clinique sur échantillon en grappes aléatoire et contrôlé, présenté par le Dr M. Hasnain, de l’Australie (11 h 29, salle H).
Enjeu brûlant : Selon une étude canadienne, un délai aussi bref qu’une heure a pour effet de baisser les résultats de santé pour les patients et d’augmenter considérablement les frais de santé
On sait depuis des années qu’il est important d’obtenir le traitement le plus tôt possible afin d’augmenter les chances de guérison des patients victimes d’un AVC. Une étude internationale dirigée par le Canada et présentée aujourd’hui au Congrès mondial de l’AVC, à Montréal, quantifie l’importance de chaque heure – en coûts tant pour les patients que pour la société et le système de santé.
L’étude, dirigée par des cliniciens de l’Université de Calgary, a révélé que chaque heure de retard se traduisait par un raccourcissement ou une diminution de la qualité de vie ainsi que par une augmentation substantielle des coûts des soins de santé et pour la société.
« Un traitement plus rapide donne de meilleurs résultats et une meilleure qualité de vie, a déclaré le Dr Michael Hill, du département de neurosciences cliniques de l’Université de Calgary, un des auteurs de l’étude. La rapidité du traitement est l’un des facteurs modifiables qui amélioreront les résultats et réduiront les coûts pour le système et l’hôpital. »
Des collaborateurs des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l’Espagne, des Pays-Bas et de l’Australie se sont joints aux chercheurs canadiens pour examiner les résultats et les coûts du traitement des patients qui ont été victimes d’un AVC ischémique et qui étaient admissibles à une thrombectomie endovasculaire (TE). En TE, le patient se fait enlever physiquement le caillot le plus tôt possible après l’apparition des symptômes. L’intervention consiste à introduire un tube mince dans une artère et à le guider à l’aide de l’imagerie par rayons X à travers les vaisseaux sanguins jusqu’au cerveau. Une endoprothèse récupérable est utilisée pour enlever le caillot. L’intervention a donné des résultats remarquables dans les études, réduisant le taux global de mortalité de 50 % et diminuant considérablement les effets durables de l’AVC chez de nombreux patients.
L’étude a conclu qu’au cours des 6 premières heures, chaque heure de retard dans le début de l’intervention de TE entraînait pour le patient une perte moyenne de 9 mois à pleine qualité de vie (appelée « année de vie pondérée par la qualité » ou indice QALY), ou 18 mois de moins à 50 % de la qualité de vie en raison d’incapacités.
En ce qui concerne les coûts, l’étude a révélé que chaque heure de retard au cours des six premières heures a entraîné une augmentation des coûts des soins de santé de 6 173 $ par QALY et des coûts sociaux de 7 597 $ par QALY.
Les pertes sont encore plus importantes dans les premières heures suivant l’AVC. L’étude a révélé que dans les trois premières heures, un délai de traitement de deux heures – qui sont habituellement consacrées à amener un patient à un centre d’AVC, à l’évaluation et à l’imagerie cérébrale, même dans des circonstances relativement bonnes – entraînerait des pertes moyennes pour le patient de près de 2 QALY (2 ans) et des coûts sociaux et de santé supplémentaires de 11 000 $ et de 15 000 $ par QALY (an), respectivement.
Enjeu brûlant : Les jeunes, surtout les femmes, sont moins susceptibles d’arriver en ambulance à l’hôpital après un AVC, ce qui cause des retards néfastes, selon des chercheurs canadiens
Une étude, dirigée par Patrice Lindsay, de Cœur + AVC, portait sur le comportement préhospitalier des jeunes victimes d’un AVC comparativement à celui des patients plus âgés. Cela a permis de constater que les jeunes adultes (âgés de 18 à 44 ans), surtout les femmes, étaient moins susceptibles d’arriver en ambulance à l’hôpital à la suite d’un AVC. Les jeunes adultes représentent 4 % des 62 000 AVC enregistrés au Canada chaque année.
L’équipe de chercheurs a étudié les données pour 2003-2016 de l’Institut canadien d’information sur la santé afin de comparer les heures d’arrivée à l’hôpital après un AVC en fonction du sexe et de l’âge. En même temps, ils ont examiné les données de sondages publics pour analyser la sensibilisation à l’AVC parmi différents groupes.
L’heure d’arrivée à l’hôpital était en moyenne de 7 heures pour les adultes plus âgés et les hommes plus jeunes, mais de 9 heures chez les femmes plus jeunes. Pourtant, les sondages ont montré qu’un plus grand nombre de femmes que d’hommes connaissaient au moins un signe VITE de l’AVC.
« Les jeunes adultes, surtout les femmes, sont moins susceptibles d’utiliser les services ambulanciers et plus susceptibles d’arriver à l’hôpital en retard, même si elles sont plus au fait de l’AVC, dit Mme Lindsay. Des messages de santé publique ciblés s’imposent pour assurer que les jeunes adultes cherchent à obtenir des soins en temps opportun. » Chaque heure de retard entraîne de moins bons résultats après l’AVC et une diminution de la qualité de vie.
Enjeu brûlant : Des chercheurs canadiens mesurent les effets de l’exercice aérobique sur les capacités cognitives des patients avec AVC
Une étude réalisée au Canada atlantique et présentée aujourd’hui au congrès montre que l’exercice aérobique combiné à l’entraînement cognitif a amélioré la fonction d’exécution de près de 50 % chez les patients d’AVC chronique dont on présumait que le rétablissement avait atteint un plafond.
La recherche effectuée par des cliniciens de l’Université Memorial de Terre-Neuve-et-Labrador, à St. John’s, et de l’Université Dalhousie, à Halifax, portait sur des patients dont l’AVC datait de plus de six mois – au-delà de la période où l’on croyait que la récupération majeure se produisait. Les patients ont été affectés à des groupes séparés pour exécuter différentes activités de mouvement – exercices aérobiques (groupe aérobique), et tâches et mouvements moins vigoureux (groupe activités) – et jumelés avec une ou deux activités cognitives, la formation cognitive par ordinateur (le groupe COG) et des jeux d’ordinateur non adaptés (le groupe jeux).
Les chercheurs ont constaté que, bien que les deux groupes COG aient obtenu une amélioration importante des scores d’intelligence fluide, seul le groupe COG ayant participé aux exercices aérobiques était considérablement différent du groupe témoin (activités et jeux), obtenant un niveau d’amélioration supérieur de 50 %.
« Bien que de nombreuses personnes victimes d’un AVC puissent souffrir de troubles cognitifs, la cognition est rarement la cible d’interventions de réadaptation, alors que les personnes dont l’attention et les fonctions d’exécution sont altérées ne bénéficient probablement pas de tous les avantages de la réadaptation physique, a déclaré la Pre Michelle Ploughman, auteure principale de l’étude à l’Université Memorial. Par conséquent, plusieurs années plus tard, même si elles obtiennent leur congé de la réadaptation, elles continuent d’avoir des problèmes de cognition et de participation dans leur communauté. Notre étude montre qu’il est concevable que l’exercice aérobique puisse servir à “redémarrer” le cerveau pour améliorer le réapprentissage des tâches et que de tels efforts peuvent améliorer plusieurs résultats en même temps. »
Enjeux brûlants : Autres présentations de grand intérêt en ce deuxième jour du congrès
- Une étude menée pour examiner les ressources existantes en réadaptation de l’AVC pour les patients ambulatoires au Canada a conclu qu’en raison du nombre croissant de survivants d’un AVC et du nombre croissant d’AVC prévus dans la population vieillissante, les services communautaires de réadaptation ne sont pas suffisants pour satisfaire la demande actuelle, de sorte que les besoins des patients en réadaptation et rétablissement ne sont pas satisfaits. Les services communautaires doivent de toute urgence devenir une priorité pour les planificateurs du système de la santé (14 h 35, salle G).
- Une nouvelle application de la technique chirurgicale connue sous le nom d’EDAS a réduit le taux de récurrence de l’AVC et de décès chez les patients victimes d’un AVC souffrant d’athérosclérose intracrânienne grave, selon un essai clinique de phase IIa. Cette maladie affecte les vaisseaux sanguins du cerveau par la formation de plaque et est une cause fréquente d’AVC. L’EDAS (encéphaloduroartériosynangiose) est une intervention au cours de laquelle les artères du cuir chevelu et les membranes qui recouvrent le cerveau sont déviées sous le crâne et placées près des zones du cerveau à risque d’AVC. Au gré du temps, de nouveaux vaisseaux sanguins se forment, créant ainsi de nouvelles voies pour que le sang et l’oxygène atteignent le cerveau. Les 52 patients atteints d’athérosclérose intracrânienne grave recrutés pour l’essai ont subi l’intervention chirurgicale EDAS, suivie d’une prise en charge médicale intensive après avoir présenté des symptômes d’un AVC récent ou d’un accident ischémique transitoire. Après un an, 9,6 % de ces patients sont décédés ou ont subi un autre AVC ischémique, comparativement à 21,2 % des patients qui n’ont reçu que des soins médicaux intensifs. Le Dr Nestor R. Gonzalez, directeur du Laboratoire neurovasculaire et professeur de neurochirurgie à Cedars-Sinai, était le chercheur principal de l’essai (9 h 20, salle H).
- Un débat interactif aura lieu à 10 h 05 dans la salle d’exposition sur le sujet de la santé humaine dans un monde durable : Comment peut-on lutter contre l’AVC et les maladies non transmissibles (MNT) dans les villes durables? Dans un monde qui s’urbanise rapidement, avec plus de la moitié de la population mondiale vivant dans les villes, la menace des MNT pour la santé humaine et planétaire est indéniable. Les petites et les grandes villes ont en même temps un rôle à jouer en permettant des modes de vie malsains et en subissant les conséquences des MNT. Cependant, il existe des actions concrètes et des modèles urbains qui se sont avérés efficaces pour réduire la pollution de l’air, promouvoir l’activité physique et améliorer l’alimentation, avec des avantages concomitants évidents pour les AVC, les autres MNT et l’atténuation des changements climatiques. Les villes offrent également une occasion unique d’améliorer l’accès aux services de santé et la réintégration sociale des personnes vivant avec un AVC et d’autres maladies non transmissibles. Les panélistes comprennent le Dr Pablo Lavados, professeur de neurologie, directeur de l’Unité des essais cliniques et de la recherche, Clinica Alemana de Santiago (Chili), le Dr Peter Sandercock, professeur de neurologie médicale, Université d’Édimbourg (Royaume-Uni), le Dr Mitchell Elkind, professeur de neurologie, Université Columbia (États-Unis), et Mme Anne Simard, chef de la mission et de la recherche, Cœur + AVC (Canada).
- Un deuxième débat à 12 h 40 dans la salle d’exposition portera sur le besoin d’approches multisectorielles pour élargir l’accès aux soins de santé des personnes vivant avec un AVC et des MNT. Il est démontré que les soins de santé et les médicaments et technologies sanitaires essentiels pour prévenir et traiter les AVC et les MNT sont souvent inaccessibles à ceux qui en ont besoin dans les pays à revenu faible ou moyen (PRFM). L’accès limité des personnes vulnérables, des familles et des communautés à des médicaments et technologies sanitaires essentiels d’un coût abordable peut plonger davantage les personnes, les familles et les communautés vulnérables dans la pauvreté. L’importance de ces services – personnel de santé qualifié, médicaments ainsi que technologies de dépistage, de diagnostic et de soins – ne fera qu’augmenter à mesure que le fardeau mondial des MNT augmentera. Accroître la disponibilité de médicaments et de technologies sanitaires essentiels abordables pour les AVC et les MNT dans les milieux à faibles ressources est un problème complexe, dont les solutions sont hors de portée d’une seule organisation ou d’un seul secteur. Parmi les panélistes figurent la Dre Alla Guekht, professeure de neurologie à l’Université nationale de recherche médicale de Russie (Russie), le Dr Daniel Lackland, professeur d’épidémiologie à l’Université médicale de la Caroline du Sud (États-Unis), la Dre Madakasira Vasantha Padma, professeure de neurologie au All India Institute of Medical Sciences (Inde), et le Dr Jeyaraj Pandian, principal-doyen du Christian Medical College, Ludhiana (Inde).
11e Congrès mondial de l’AVC
Le 11e Congrès mondial de l AVC, qui se tiendra du 17 au 20 octobre 2018 au Palais des Congrès de Montréal, au Québec, réunit des experts internationaux de premier plan du domaine de l’AVC dans un programme scientifique sans pareil couvrant l’épidémiologie, la prévention et le rétablissement en soins actifs dans des centaines de séances et présentations par affiches. Des professionnels de l’AVC, des chercheurs, des décideurs et des personnes ayant une expérience vécue de l’AVC venus du monde entier assistent au congrès. C’est la première fois en 12 ans que le congrès biennal se tient en Amérique du Nord; celui de 2016 s’est tenu à Hyderabad, en Inde. Le congrès de cette année est organisé conjointement par l’Organisation mondiale de l’AVC et le Consortium Neurovasculaire Canadien. Les coprésidents sont le Dr Werner Hacke, président de l’Organisation mondiale de l’AVC, et le Dr Mike Sharma, président du Consortium Neurovasculaire Canadien. 2018.worldstrokecongress.org
À propos de l’AVC
Un AVC survient lorsqu’il y a un saignement dans le cerveau ou une interruption de la circulation sanguine dans une partie du cerveau. Les cellules cérébrales avoisinantes subissent alors des lésions irréversibles. Les cellules mortes ne seront jamais remplacées; pendant un AVC, 1,9 million de cellules cérébrales meurent chaque minute. Un AVC peut survenir à n’importe quel âge. Il touche tout le monde : les survivants, les familles, les aidants naturels, les milieux de travail et les communautés.
Les effets de l’AVC dépendent de la partie du cerveau qui est atteinte et de l’étendue des dommages. L’AVC ischémique est la forme la plus fréquente (environ 85 % de tous les AVC). Il est causé par un caillot sanguin. L’accident ischémique transitoire (AIT), parfois appelé « mini-AVC », est la forme la plus bénigne de l’AVC ischémique. Un AIT est un AVC ischémique causé par un petit caillot qui bouche brièvement une artère et arrête le flux sanguin irriguant une partie du cerveau pendant un court laps du temps. L’AIT est un avertissement quant au risque imminent d’un AVC plus grave. Quant à l’AVC hémorragique (environ 15 % de tous les AVC), il survient en cas de rupture d’un vaisseau sanguin, produisant un saignement dans le cerveau ou dans une région connexe.
Le rétablissement commence dès la survenue de l’AVC. Plus les signes sont reconnus rapidement, et plus le patient reçoit rapidement un diagnostic et un traitement, plus il a de bonnes chances de se rétablir, et moins il risque de subir une récidive. Les coûts des soins de santé sont également inférieurs. Les premières heures après un AVC ont une importance cruciale et ont un impact sur le cheminement du rétablissement pendant des années.
L’impact de l’AVC à l’échelle mondiale
- Il y a plus de 80 millions de personnes qui vivent avec les séquelles de l’AVC.
- L’AVC est la deuxième cause de mortalité et d’incapacité.
- On compte 13,7 millions d’AVC chaque année.
- Chaque année, 5 millions de personnes meurent de l’AVC.
- Toutes les 6 secondes, une personne meurt de l’AVC.
- Un survivant sur quatre subira une récidive.
Organisation mondiale de l’AVC
L’Organisation mondiale de l’AVC est la seule organisation mondiale qui a un objectif unique de lutter contre l’AVC. Sa mission est de réduire le fardeau mondial de l’AVC par l’entremise de la prévention, du traitement et de soins de longue durée. Elle est le porte-parole des professionnels du domaine de l’AVC, des survivants et des aidants en ce qui concerne les politiques mondiales et régionales. L’organisation est un partenaire chargé de mise en œuvre et a un statut consultatif approuvé à l’ONU. world-stroke.org
Consortium Neurovasculaire Canadien
Le Consortium Neurovasculaire Canadien (CNC) est l’organisme professionnel de neurologues et d’autres médecins intéressés par l’AVC. Nos membres s’engagent à réduire le fardeau de l’AVC en intégrant les résultats des recherches cliniques dans les soins offerts aux patients. Les quatre piliers des activités du CNC consistent à augmenter la capacité des travaux de recherche de haute qualité, à approfondir les moyens des services de l’AVC, à appliquer les programmes de transfert des connaissances et à être un leader de la défense de politiques et de systèmes de santé. strokeconsortium.ca
Cœur + AVC
La vie. Ne passez pas à côté. C’est pour cette raison que Cœur + AVC mène la lutte contre les maladies du cœur et de l’AVC. Nous devons propulser les prochaines découvertes médicales afin que les gens au pays ne passent pas à côté de moments précieux. Ensemble, nous prévenons les maladies, préservons la vie et favorisons le rétablissement grâce à la recherche, la promotion de la santé et des politiques publiques.
Pour de plus amples renseignements et pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec
Yianna Daklaras, Hill + Knowlton Stratégies