Communiqué de presse : Les grands experts internationaux réunis à Montréal à l’ouverture du 11e Congrès mondial de l’AVC


Quoi : Le 11e Congrès mondial de l’AVC, qui rassemblera des experts internationaux de renom dans le domaine de l’AVC. Dans le cadre de ce programme scientifique et formateur sans pareil, l’épidémiologie, la prévention, les soins actifs, la réadaptation et le rétablissement de l’AVC seront abordés dans plus de 100 séances et affiches numériques. Près de 2 500 chercheurs, décideurs politiques, survivants et aidants naturels participeront au congrès. #WorldStroke2018

: Palais des Congrès, Montréal, Canada

Quand : Du 17 au 20 octobre 2018

Possibilités pour les medias : Des experts et des personnes ayant une expérience vécue de l’AVC seront disponibles pour des entrevues.

Faits saillants a l’ordre du jour aujourd’hui'

Actualités des essais cliniques :

  • VERSE : Very Early Rehabilitation in SpEech (VERSE, Réadaptation précoce en orthophonie) : Un essai prospectif, multicentrique, randomisé, contrôlé, ouvert, à étiquetage en clair et à l’insu, chez des patients atteints d’aphasie après un AVC aigu. Les résultats seront présentés par la Pre Erin Godecke, de l’Australie (18 h 10, salle A).
  • FIND-AF : Les résultats des trois dernières années de l’essai randomisé FIND-AF seront présentés par le Dr Rolf Wachter, de l’Allemagne (18 h 50, salle A). 
  • Évolution temporelle du risque par rapport aux avantages du clopidogrel et de l’aspirine dans les cas d’AVC ischémique aigu et d’AIT à risque élevé : une analyse secondaire prévue de l’étude POINT, présentée par la Pre Jordan Elm, des États-Unis (18 h 30, salle A).
  • La première de deux présentations des résultats d’études évaluant l’utilisation du médicament dabigatran sera présentée aujourd’hui (19 h 30, salle A). On comparera l’utilisation du dabigatran avec celle de l’acide acétylsalicylique (AAS) pour prévenir l’AVC secondaire chez les patients ayant subi un AVC embolique de source indéterminée (ESUS). Le samedi 20 octobre, seront présentés les résultats évaluant l’utilisation du dabigatran par rapport à celle de la warfarine à dose ajustée chez ceux souffrant de thrombose veineuse cérébrale (11 h 30, salle B).

Enjeu brûlant : L’accès aux soins de réadaptation après un AVC au Canada

Une étude canadienne, menée par la Dre Anita Mountain, de l’Université Dalhousie, à Halifax, et Mme Patrice Lindsay, de Cœur + AVC, a révélé que même si l’accès généralisé aux services de réadaptation après un AVC et leur efficacité au Canada se sont améliorés entre 2008 et 2017, on a constaté des différences provinciales et régionales importantes.

L’accès à la réadaptation post-AVC et son efficacité sont un sujet important étant donné qu’il y a environ 62 000 AVC au Canada chaque année et que plus de 400 000 personnes vivent avec une incapacité persistante attribuable à un AVC – un nombre qui devrait doubler au cours des 20 prochaines années.

L’étude a porté sur les données de 188 établissements de réadaptation de l’AVC pour patients hospitalisés au Canada, dont 99 présentent des statistiques à l’Institut canadien d’information sur la santé. Entre 2008 et 2015, le nombre d’admissions en réadaptation après un AVC est passé de 5 969 à 9 025. 

L’étude a également révélé que même si 93 % des Canadiens vivent à moins de une heure d’un établissement de réadaptation de l AVC pour patients hospitalisés, la capacité d’accueil en termes de lits continue d’entraver l’accès rapide. Toutefois, de 2013 à 2017, l’accès à des soins spécialisés en unité de réadaptation de l’AVC, à des équipes interdisciplinaires et à du matériel spécialisé s’est amélioré.

« Les Recommandations canadiennes pour les pratiques optimales de soins de l’AVC aident à orienter la prestation de services efficaces de réadaptation de l’AVC fondés sur des données probantes provenant de l’ensemble du Canada, a déclaré la Dre Mountain. Nous savons ce qu’il faut faire et nous avons constaté des améliorations dans la capacité d’accueil et l’efficacité de la réadaptation post-AVC au cours de la dernière décennie. Toutefois, le degré d’amélioration n’est pas uniforme à l’échelle du Canada. Nous devons veiller à ce que tous les Canadiens aient accès à des services de réadaptation de même qualité et de même intensité, peu importe la province ou la région où ils vivent. »

La réadaptation doit commencer tôt après l’AVC, au moment où le cerveau est le plus prêt à se rétablir. Plus de 80 % des personnes survivent maintenant à un AVC, mais plus de 60 % d’entre elles en gardent une incapacité persistante, un chiffre qui pourrait être amélioré grâce à un accès plus opportun et généralisé aux services appropriés.

Enjeu brûlant : Écarts dans l’accès aux soins de l’AVC selon le sexe

Une autre étude canadienne présentée en ce premier jour du congrès est dirigée par la Pre Noreen Kamal, de l’Université de Calgary. L’étude porte sur l’écart entre les femmes et les hommes dans l’accès à un type clé de soins actifs de l’AVC au Canada, la thrombectomie endovasculaire (TE). En TE, une personne victime d’un AVC ischémique se fait enlever physiquement le caillot le plus tôt possible après l’apparition des symptômes. L’intervention consiste à introduire un tube mince dans une artère du patient et à le guider à l’aide de l’imagerie par rayons X à travers les vaisseaux sanguins jusqu’au cerveau. Une endoprothèse récupérable est utilisée pour enlever le caillot. L’intervention a donné des résultats remarquables dans les études, réduisant le taux global de mortalité de 50 % et diminuant considérablement les effets durables de l’AVC chez de nombreux patients.

L’étude a analysé les données des hôpitaux canadiens sur 5 ans, de 2011 à 2016. Elle a révélé que plus d’hommes ayant subi un AVC ischémique ont été transférés dans un centre complet de traitement de l’AVC, comparativement aux femmes. Il a également été constaté que 17 % des patients transférés avaient reçu de l’alteplase, un médicament qui détruit les caillots, mais que seulement 40,4 % d’entre eux étaient des femmes. De plus, l’étude a révélé que les hommes avaient un délai médian légèrement plus court que les femmes entre leur arrivée et leur transfert, soit 1,37 heure contre 1,50 heure. Les chercheurs sont d’avis que ces résultats doivent faire l’objet de recherches additionnelles afin de dégager les causes de cet écart dans l’efficacité des soins de l’AVC prodigués aux femmes.

La Dre Thalia Field, neurologue spécialisée en AVC et directrice du programme de formation postdoctorale du Programme de l’AVC de Vancouver, présentera demain une autre étude qui analysera les différences entre les sexes dans les soins et les résultats de l’AVC chez 257 582 patients canadiens victimes d’un AVC de 2009 à 2016, dont 49 % étaient des femmes. Cette étude a révélé que les femmes étaient moins susceptibles de recevoir de l’alteplase – un médicament qui détruit les caillots – pour un AVC ischémique (13,7 c. 14,2 % chez les hommes), qu’elles faisaient face à un délai plus long entre leur admission à l’hôpital et leur traitement (médiane annuelle moyenne du délai entre l’arrivée et les soins de 103 minutes contre 89 chez les hommes) et qu’elles étaient plus susceptibles de mourir dans les 7 jours suivant l’AVC (8,5 c. 7,9 %).

Enjeux brûlants : Autres présentations de grand intérêt en ce premier jour du congrès :

  • Une importante étude sur l’impact de la consolidation des soins actifs de l’AVC de neuf hôpitaux communautaires du Sud-Est de l’Ontario dans trois unités spécialisées en AVC a permis de constater une augmentation considérable des soins en unité d’AVC et une baisse de 5 % du taux de mortalité due aux AVC. « De plus en plus de personnes reçoivent des soins en unité d’AVC et de moins en moins de gens meurent », affirme Cally Martin, directrice régionale du Réseau de l’AVC du Sud-Est de l’Ontario.
  • Une étude australienne a révélé que les femmes mouraient plus souvent que les hommes au cours de la première année suivant un AVC, et que les causes de décès variaient selon le sexe. En observant les résultats de près de 10 000 Australiens ayant subi un AVC, les chercheurs de l’Institut Florey de neurosciences et de santé mentale et de l’Institut Menzies de recherche médicale ont pu éliminer tout biais systémique dans les soins de santé reçus par les hommes et les femmes. Cependant, les chercheurs ne savaient pas si les causes de décès à la suite d’un AVC chez les hommes et les femmes étaient différentes. Ils ne savaient pas non plus si le taux de mortalité à long terme plus élevé pouvait être attribué à une ou plusieurs causes précises, et si celles-ci pouvaient différer selon le sexe.
  • Une plate-forme interactive de discussion avec des experts mondiaux sur les modes d’élaboration d’un avenir de soins intégrés pour les AVC et les maladies non transmissibles (MNT). Les AVC et autres MNT sont provoqués collectivement par les mêmes facteurs de risque et se présentent souvent comme des comorbidités. Ils sont souvent chroniques, complexes et liés à des handicaps persistants. Comme les survivants de l’AVC le savent bien, des soins plus intégrés et une approche axée sur le parcours de vie sont nécessaires. Pourtant, les systèmes de santé sont mal équipés pour répondre à ce besoin, car ils se concentrent sur des maladies uniques avec des thérapies spécifiques. Un nouveau document d’orientation sur l’AVC et les MNT avec des messages clés et des points d’action sur ces questions sera présenté lors d’une séance à 12 h 40 dans la salle d’exposition, à laquelle participeront le Dr Marc Fisher, professeur de neurologie à l’École de médecine de Harvard et éditeur en chef de Stroke, la Dre Sheila Martins, fondatrice et présidente du Réseau brésilien de l’AVC, le Dr Bo Norrving, professeur de neurologie à l’Université de Lund (Suède), et Yves Savoie, chef de la direction national de Cœur + AVC (Canada).
11e Congrès mondial de l’AVC

Le 11e Congrès mondial de l AVC, qui se tiendra du 17 au 20 octobre 2018 au Palais des Congrès de Montréal, au Québec, réunit des experts internationaux de premier plan du domaine de l’AVC dans un programme scientifique sans pareil couvrant l’épidémiologie, la prévention et le rétablissement en soins actifs dans des centaines de séances et présentations par affiches. Des professionnels de l’AVC, des chercheurs, des décideurs et des personnes ayant une expérience vécue de l’AVC venus du monde entier assistent au congrès. C’est la première fois en 12 ans que le congrès biennal se tient en Amérique du Nord; celui de 2016 s’est tenu à Hyderabad, en Inde. Le congrès de cette année est organisé conjointement par l’Organisation mondiale de l’AVC et le Consortium Neurovasculaire Canadien. Les coprésidents sont le Dr Werner Hacke, président de l’Organisation mondiale de l’AVC, et le Dr Mike Sharma, président du Consortium Neurovasculaire Canadien. WorldStrokeCongress.org/2018 

À propos de l’AVC

Un AVC survient lorsqu’il y a un saignement dans le cerveau ou une interruption de la circulation sanguine dans une partie du cerveau. Les cellules cérébrales avoisinantes subissent alors des lésions irréversibles. Les cellules mortes ne seront jamais remplacées; pendant un AVC, 1,9 million de cellules cérébrales meurent chaque minute. Un AVC peut survenir à n’importe quel âge. Il touche tout le monde : les survivants, les familles, les aidants naturels, les milieux de travail et les communautés.  

Les effets de l’AVC dépendent de la partie du cerveau qui est atteinte et de l’étendue des dommages. L’AVC ischémique est la forme la plus fréquente (environ 85 % de tous les AVC). Il est causé par un caillot sanguin. L’accident ischémique transitoire (AIT), parfois appelé « mini-AVC », est la forme la plus bénigne de l’AVC ischémique. Un AIT est un AVC ischémique causé par un petit caillot qui bouche brièvement une artère et arrête le flux sanguin irriguant une partie du cerveau pendant un court laps du temps. L’AIT est un avertissement quant au risque imminent d’un AVC plus grave. Quant à l’AVC hémorragique (environ 15 % de tous les AVC), il survient en cas de rupture d’un vaisseau sanguin, produisant un saignement dans le cerveau ou dans une région connexe. 

Le rétablissement commence dès la survenue de l’AVC. Plus les signes sont reconnus rapidement, et plus le patient reçoit rapidement un diagnostic et un traitement, plus il a de bonnes chances de se rétablir, et moins il risque de subir une récidive. Les coûts des soins de santé sont également inférieurs. Les premières heures après un AVC ont une importance cruciale et ont un impact sur le cheminement du rétablissement pendant des années.

 L’impact de l’AVC à l’échelle mondiale 
  • Il y a plus de 80 millions de personnes qui vivent avec les séquelles de l’AVC.  
  • L’AVC est la deuxième cause de mortalité et d’incapacité. 
  • On compte 13,7 millions d’AVC chaque année. 
  • Chaque année, 5 millions de personnes meurent de l’AVC.
  • Toutes les 6 secondes, une personne meurt de l’AVC.
  • Un survivant sur quatre subira une récidive.
Organisation mondiale de l’AVC

L’Organisation mondiale de l’AVC est la seule organisation mondiale qui a un objectif unique de lutter contre l’AVC. Sa mission est de réduire le fardeau mondial de l’AVC par l’entremise de la prévention, du traitement et de soins de longue durée. Elle est le porte-parole des professionnels du domaine de l’AVC, des survivants et des aidants en ce qui concerne les politiques mondiales et régionales. L’organisation est un partenaire chargé de mise en œuvre et a un statut consultatif approuvé à l’ONU. world-stroke.org

Consortium Neurovasculaire Canadien

Le Consortium Neurovasculaire Canadien (CNC) est l’organisme professionnel de neurologues et d’autres médecins intéressés par l’AVC. Nos membres s’engagent à réduire le fardeau de l’AVC en intégrant les résultats des recherches cliniques dans les soins offerts aux patients. Les quatre piliers des activités du CNC consistent à augmenter la capacité des travaux de recherche de haute qualité, à approfondir les moyens des services de l’AVC, à appliquer les programmes de transfert des connaissances et à être un leader de la défense de politiques et de systèmes de santé. strokeconsortium.ca

Cœur + AVC

 La vie. Ne passez pas à côté. C’est pour cette raison que Cœur + AVC mène la lutte contre les maladies du cœur et de l’AVC. Nous devons propulser les prochaines découvertes médicales afin que les gens au pays ne passent pas à côté de moments précieux. Ensemble, nous prévenons les maladies, préservons la vie et favorisons le rétablissement grâce à la recherche, la promotion de la santé et des politiques publiques. 

Pour de plus amples renseignements et pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec

Yianna Daklaras, Hill + Knowlton Stratégies

Yianna.Daklaras@hkstrategies.ca

514-210-2539