Portrait de Michael Reynos

AVC

« Ce n’est pas dans ma nature d’abandonner. »

Avec sa conjointe à ses côtés, Michael est déterminé à combattre l’AVC

Chapitre 1 L’essentiel

À son réveil, le 25 septembre 2020, Michael Reynos a réalisé qu’il ne pouvait plus marcher. Il était incapable de sortir du lit sans aide. Il ne pouvait pas bouger sa main droite. Et il avait de la difficulté à parler et à avaler.

Michael, 57 ans, avait subi un AVC. Mais durant ses premiers jours dans un hôpital de Toronto, il n’était ni effrayé ni abattu; il ne pensait qu’à sa conjointe, Gwendolyn, et au stress qu’elle subissait. Il s’inquiétait des 50 minutes de route qu’elle devait parcourir pour se rendre de leur maison de Brampton, en Ontario, à l’hôpital, afin d’être avec lui.

La voix de Michael se charge d’émotion lorsqu’il parle de la présence de Gwendolyn à ses côtés à l’hôpital.    « Sa présence a été d’un immense réconfort. »

Après quatre jours à l’hôpital, Michael a été transféré au Centre de soins de santé West Park, un centre de réadaptation. À son arrivée, il a dû être placé en quarantaine dans sa chambre en raison de la pandémie de COVID-19.

 

Chapitre 2 Le cœur à l’ouvrage

Au Centre West Park, Michael a été très clair lorsque les spécialistes en réadaptation lui ont demandé quels étaient ses objectifs : il voulait apprendre à marcher de nouveau et récupérer suffisamment de force dans la main droite pour porter son propre sac lorsqu’il retournerait à la maison.

Lorsqu’il a dit à la physiothérapeute, Annie Enns, qu’il ne serait pas satisfait tant qu’il ne pourrait pas marcher sans canne, elle lui a répondu : « OK, vous allez devoir travailler fort! ». C’est toute la motivation dont Michael avait besoin pour faire ses exercices physiques pendant plusieurs heures chaque jour. Après seulement deux semaines, il marchait avec une canne.

 
Je ne peux pas changer le passé, mais je peux changer l’avenir grâce à mes actions d’aujourd’hui.
Michael Reynos - - survivant de l’AVC

De nombreux chercheurs financés par Cœur + AVC s’efforcent de diminuer les répercussions de l’AVC.

Le Dr Yu Tian Wang, par exemple, travaille à atténuer les lésions cérébrales causées par l’AVC. Les chercheurs financés par le Partenariat canadien pour le rétablissement de l’AVC cherchent des moyens d’aider les gens comme Michael à mieux se rétablir après un AVC.

Les thérapeutes de Michael au Centre West Park l’ont aidé à surmonter ses journées de découragement; ils l’ont rassuré en lui disant qu’il était normal de ressentir de l’épuisement au cours du processus de rétablissement. En effet, se rappelle-t-il « le lendemain, je me sentais chaque fois beaucoup mieux. »

C’est à sa foi que Michael attribue sa capacité de rester positif et de se concentrer sur l’avenir. « Je ne peux pas changer le passé, mais je peux changer l’avenir grâce à mes actions d’aujourd’hui. » Il ajoute que, de toute manière, s’apitoyer sur son sort lui aurait coûté trop d’efforts : il avait besoin de chaque once d’énergie pour accomplir ses exercices.

 

Chapitre 3 Le début d’une autre aventure

Après six semaines au Centre West Park, Michael était prêt à retourner à la maison. Il pouvait marcher lentement, sans canne, s’habiller seul et prendre sa douche sans aide. Ses jambes étaient encore faibles et sa main droite, bien que plus forte, ne lui permettait pas encore de porter son sac.
 
Michael Reynos assis dans une chaise roulante.
Michael a travaillé durement pour atteindre ses objectifs de réadaptation, et en six semaines, il a appris à marcher de nouveau. 
Michael Reynos assis devant son ergothérapeute, Amie Enns
Michael discute avec son ergothérapeute, Amie Enns. 
Michael et sa conjointe, Gwendolyn

Michael et sa conjointe, Gwendolyn, s’enlaçant.

Michael ne sait pas quand il pourra reprendre son travail au service d’entretien ménager de l’hôpital même où il a été soigné, mais il est enthousiaste à l’idée d’aider d’autres personnes ayant subi un AVC.

Entre-temps, il est déterminé à continuer de travailler sur sa réadaptation à titre de patient externe, reprenant des forces jour après jour. « Je n’abandonnerai pas! Ce n’est pas dans ma nature. »

Quelques semaines plus tard, Michael a écrit un poème à propos de son expérience, espérant ainsi inspirer d’autres survivants de l’AVC. En voici un extrait :

S’habiller d’une seule main est très difficile, vous en conviendrez.
Dans mon for intérieur, je me suis dit, je dois marcher de nouveau, peu importe la douleur.
Avec beaucoup de thérapie, j’ai donné tout ce que j’avais en moi et je me suis rétabli. 

Michael est reconnaissant envers l’équipe qui l’a aidé à se rétablir. Il est encore plus reconnaissant d’être de retour à la maison avec Gwendolyn. « J’ai la meilleure femme au monde! »