Il est prouvé que les femmes ont un risque accru de développer une maladie du cœur ou de subir un AVC après la ménopause.
Il s’agit d’une grande source de préoccupation pour Winsome Dewar. Cette dernière est déjà à risque en raison de ses antécédents familiaux; ses parents, ses deux sœurs et une belle-sœur sont morts soit d’une crise cardiaque, soit d’un AVC.
Dans la cinquantaine, Winsome a vu son taux de cholestérol commencer à augmenter. Elle a pris le contrôle de la situation et attribue son succès à une alimentation saine, à la réduction du stress et à la pratique régulière de l’activité physique.
Winsome, maintenant âgée de 61 ans, était emballée d’entendre parler d’un nouveau projet de recherche qui pourrait aider les femmes à réduire leur risque cardiaque après la ménopause.
La baisse de l’œstrogène et une augmentation du risque
Des études laissent entrevoir que l’œstrogène joue un rôle dans la protection contre les maladies du cœur et l’AVC, bien que ce processus ne soit pas bien compris. Une fois qu’une femme est ménopausée, son taux d’œstrogène diminue et son risque cardiovasculaire augmente considérablement.
Le cardiologue Ed O’Brien est professeur à la Libin Cardiovascular Institute of Alberta, à la Cumming School of Medicine de l’Université de Calgary. Il est reconnu pour son travail sur la santé cardiaque des femmes. Il siège au comité directeur de la recherche pour la santé cardiaque et cérébrale des femmes, contribuant ainsi à l’initiative de Cœur + AVC pour les femmes.
Cette protéine pourrait-elle alors servir de traitement ménopausique?
Le Dr O’Brien et son équipe ont découvert que la protéine HSP27 (protéine de choc thermique 27), qui est régulée par l’œstrogène, abaisse les taux de cholestérol et d’inflammation.
Il est démontré qu’un taux élevé de cholestérol est lié à des problèmes cardiaques. Cependant, ce n’est que récemment que le rôle de l’inflammation est devenu une préoccupation constante en ce sens.
L’inflammation est une réaction de guérison à la suite d’une blessure. Toutefois, si le processus n’est pas contrôlé, il peut entraîner des problèmes associés à la crise cardiaque et à l’AVC, comme le durcissement des artères (l’athérosclérose).
« Nous croyons que cette protéine naturelle accomplit le bon travail de l’œstrogène », explique le Dr O’Brien, dont la recherche a été financée grâce aux donateurs de Cœur + AVC. « Lorsque les taux d’œstrogène diminuent durant la ménopause, les taux de HSP27 font de même. Cette protéine pourrait-elle alors servir de traitement ménopausique? »
L’équipe du Dr O’Brien a testé un vaccin contenant la protéine HSP27 dans des modèles animaux. Ce vaccin servirait à mettre au point un traitement pour réduire le cholestérol et l’inflammation chez les femmes post-ménopausées à risque de développer des maladies du cœur. Il pourrait également servir pour contrer d’autres troubles ou processus de vieillissement qui surviennent en raison d’une inflammation excessive.
Une solution de rechange à l’hormonothérapie substitutive
Un tel vaccin a le potentiel d’être un choix plus sûr que l’hormonothérapie substitutive (HTS). De nouvelles données probantes ont établi un lien entre l’HTS et l’augmentation du risque de subir une crise cardiaque ou un AVC et de développer différents types de cancer. « Il n’existe aucun traitement vraiment sûr ou efficace pour les femmes ménopausées », souligne le Dr O’Brien.
Je veux simplement être en bonne santé le plus longtemps possible.
Le Dr O’Brien est également à l’affût des possibilités d’aider les femmes dans les pays en développement, où les maladies du cœur sont à la hausse. L’objectif serait de rendre le vaccin aussi simple et abordable que possible.
Il faudra un certain temps avant que ce traitement ne soit prêt pour des essais cliniques sur des humains. Ce projet de recherche a commencé il y a plus de 15 ans. Au cours de cette période, les donateurs et les partenaires de Cœur + AVC ont apporté un soutien crucial au travail du Dr O’Brien.
De telles avancées vitales sont rendus possibles grâce à des alliés fidèles comme le Canadien Pacifique (CP), notre partenaire visionnaire en recherche sur la santé cardiaque. Le CP finance les innovations scientifiques au moyen de son programme le CP a du cœur depuis 2015.
La découverte du Dr O’Brien pourrait changer la vie des femmes comme Winsome Dewar et être complémentaire à leurs saines habitudes. « Je veux simplement être en bonne santé le plus longtemps possible », déclare-t-elle.
- Apprenez-en plus sur les travaux de recherche financés par Cœur + AVC.
- Renseignez-vous sur les facteurs de risque propres aux femmes.
- Découvrez comment le CP soutient Cœur + AVC.