Communiqué de presse: La simplicité est la formule gagnante d’une alimentation saine

Une première recherche du genre au pays établit un lien entre la consommation d’aliments ultra-transformés et une santé précaire

OTTAWA - Une nouvelle recherche commandée par Cœur + AVC révèle pour la première fois qu’une alimentation riche en aliments ultra-transformés est associée à l’obésité, au diabète et à l’hypertension artérielle, tous des facteurs de risque des maladies du cœur et de l’AVC.

Comparativement à l’ensemble de la population canadienne, les adultes qui consomment les plus grandes quantités d’aliments ultra-transformés ont un risque plus élevé de souffrir d’obésité (31 %), de diabète (37 %) et d’hypertension artérielle (60 %).

« Il s’agit de la première étude au pays à démontrer qu’une consommation accrue d’aliments et de boissons ultra-transformés est associée de façon déterminante à la prévalence de plusieurs maladies chroniques », affirme Jean-Claude Moubarac, professeur adjoint à l’Université de Montréal et auteur du rapport d’étude. « De tels résultats viennent s’ajouter au corpus international croissant concernant les impacts négatifs des aliments ultra-transformés sur la santé. »

Des études récentes menées en France et en Espagne ont révélé qu’une alimentation riche en aliments ultra-transformés augmente le risque d’obésité, d’hypertension artérielle, de cancer et de maladies cardiovasculaires, et une étude américaine a démontré que ces aliments favorisent la surconsommation de nourriture.

Autre fait alarmant, la consommation moyenne d’aliments ultra-transformés chez les adultes canadiens représente 47 % des calories quotidiennes. Une étude antérieure de M. Moubarac a révélé que 60 % des calories consommées par les jeunes âgés de 9 à 13 ans proviennent de cette catégorie d’aliments.   

« Non seulement les aliments ultra-transformés ne contribuent pas à une alimentation saine, mais ils remplacent d’autres aliments plus sains. Une consommation élevée d’aliments ultra-transformés est associée à une plus faible d’aliments entiers et sains », explique-t-il. 

Les aliments ultra-transformés contiennent peu d’aliments entiers, voire aucuns. Ils sont souvent riches en calories, en sucres libres, en sodium ou en gras saturés. Ils sont fortement présents dans l’offre alimentaire, peu coûteux et intensément publicisés.

Un resserrement des politiques et des lignes directrices en matière d’alimentation est nécessaire compte tenu de la prolifération des aliments ultra-transformés, emballés et prêt-à-manger.

« Il est temps de transformer notre environnement alimentaire pour aider la population à faire des choix sains en cuisinant plus souvent et en choisissant des aliments entiers et peu transformés, affirme Yves Savoie, chef de la direction national de Cœur + AVC. Nous devons mettre en œuvre des politiques comme l’étiquetage nutritionnel obligatoire sur le devant des emballages et des restrictions en matière de publicité d’aliments et de boissons destinée aux enfants. »

Les dépenses annuelles entraînées par les maladies liées à l’alimentation s’élèvent à 26 milliards de dollars au pays. Le Canada est le deuxième plus important consommateur d’aliments et de boissons ultra-transformés à l’échelle mondiale, devancé par les États-Unis

À propos de Cœur + AVC

La vie. Ne passez pas à côté. C’est pour cette raison que Cœur + AVC mène la lutte contre les maladies du cœur et l’AVC. Nous devons propulser les prochaines découvertes médicales afin que les gens au pays ne passent pas à côté de moments précieux. Ensemble, nous prévenons les maladies, préservons la vie et favorisons le rétablissement grâce à la recherche, la promotion de la santé et des politiques publiques.

Personne-ressource

Stephanie Lawrence

Gestionnaire principale, Politique, Canada

Fondation des maladies du cœur et de l’AVC

613 691-4022 

Stephanie.Lawrence@heartandstroke.ca