Les bienfaits de l’optimisme sur la santé

Voir le bon côté des choses peut réduire le risque de maladies du cœur.
 Une femme et une jeune fille jardiner dans une serre

Si les pessimistes ont raison, ce sont les optimistes qui profitent davantage de la vie. Une attitude positive peut non seulement assurer un certain plaisir, mais aussi favoriser une meilleure santé.

On sait depuis longtemps qu’il existe un lien entre le physique et le mental, mais on a tendance à négliger ce dernier, peut-être parce qu’on ne comprend pas tout à fait bien le fonctionnement du cerveau, contrairement à d’autres parties du corps.

Une personne optimiste voit généralement le bon côté des choses, ce qui ne veut pas dire qu’elle est toujours heureuse ou que tout lui réussit. À l’inverse, une personne pessimiste peut éprouver de la joie et réussir ce qu’elle entreprend, même avec une attitude négative. Ainsi, quelqu’un qui ne réussit pas dans la vie aux yeux de la société peut malgré tout être optimiste.

L’optimisme, un remède contre une mort prématurée

Une attitude positive améliorerait la santé globale et réduirait le risque de maladies. Un examen de 15 études, qui ont été menées auprès de plus de 200 000 participants au total, révèle que les optimistes ont 35 % moins de risques de maladies du cœur et sont 14 % moins susceptibles de mourir prématurément. Aussi, ils obtiennent de meilleurs résultats après une chirurgie et connaissent moins de complications nécessitant leur réadmission à l’hôpital. Cela peut être attribuable à la conclusion qui veut que les personnes optimistes aient une meilleure résilience face au stress et à l’échec.

Avec ces études seulement, il est difficile de savoir si une attitude positive assure une bonne santé ou si une bonne santé assure une attitude positive.

Il se peut que les résultats s’expliquent par le fait que les personnes positives adoptent plus souvent des comportements sains. Elles sont en effet plus susceptibles de bien manger, de faire de l’exercice et de ne pas fumer.

L’optimisme est associé à une atténuation des facteurs de risque biologiques, comme une baisse de la pression artérielle et un équilibre des taux de cholestérol. De plus, une attitude positive peut augmenter l’immunité et réduire le risque d’infections et de cancers. Même en considérant les habitudes saines, on constate que les optimistes ont une espérance de vie 15 % plus grande et sont 50 % plus susceptibles de vivre au-delà de 85 ans que les pessimistes. Ce n’est donc pas une simple question d’habitudes de vie.

S’entraîner à l’optimisme

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’optimisme n’est pas inné, et il est possible de s’y entraîner. Une des méthodes testées consiste à se représenter la meilleure version de soi et elle s’est avérée très efficace, augmentant l’optimisme après une seule séance. Il suffit de passer cinq minutes par jour à s’imaginer le meilleur avenir possible.

Un autre exercice est de tenir un journal de gratitude à remplir le matin, pour commencer la journée du bon pied, ou le soir, pour récapituler les points positifs de la journée. Le journal peut aussi contenir des pensées négatives et les raisons qui pourraient expliquer celles-ci.

L’énergie qu’une personne dégage est contagieuse : côtoyer des gens qui ont une attitude négative peut être démoralisant, et s’entourer de gens optimistes peut remonter le moral et inspirer une perspective positive sur la vie. Ainsi, on peut aussi passer du temps avec des optimistes et parler avec eux de leur vision des choses.

Deux personnes peuvent voir la même situation différemment selon leur attitude. Comme l’illustre si bien Charles Swindoll : « Ce qui vous arrive compte pour 10 % de votre vie, le 90 % restant dépend de votre façon d’y réagir. »

  • Découvrez d’autres façons de vivre sainement et, ainsi, de réduire votre risque de maladies du cœur et d’AVC.

Scott LearLe DScott Lear est un chercheur éminent spécialisé en prévention et en gestion des maladies du cœur. Il est titulaire de la Chaire de recherche en prévention des maladies cardiovasculaires de la société Pfizer/Fondation des maladies du cœur et de l’AVC à l’hôpital St. Paul’s. Il est membre de la Faculté des sciences de la santé et du département de physiologie et kinésiologie biomédicales de l’Université Simon Fraser. Le DLear est lui-même atteint d’une maladie du cœur. Consultez son blogue : drscottlear.com.