Un nouveau médicament novateur qui protège le cerveau pendant un AVC pourrait en limiter les dégâts. L’étape suivante consiste à l’administrer aux patients le plus rapidement possible.
Selon les premiers éléments de preuve, le médicament NA-1 agit comme un bouclier pour le cerveau. Il n’a pas pour effet de dissoudre les caillots de sang; il agit plutôt comme un neuroprotecteur, ralentissant efficacement les réactions chimiques toxiques déclenchées par l’AVC, lesquelles se développent et étouffent les tissus cérébraux en bonne santé.
Au fil des ans, plus d’un millier de médicaments neuroprotecteurs ont vu le jour.
Le NA-1 a été conçu par le Dr Michael Tymianski, neurochirurgien, et son équipe, au Réseau universitaire de santé, avec un financement partiel obtenu grâce aux donateurs de Cœur + AVC. Il s’agit du tout premier médicament à réduire les dommages causés par l’AVC, preuves à l’appui.
« Si le NA-1 est administré à temps, il peut réduire considérablement les dégâts causés au cerveau, dit le Dr Tymianski. Il permet au cerveau de retenir sa respiration plus longtemps. »
Cette année seulement, 62 000 personnes au pays subiront un AVC. Si cette affection n’est pas immédiatement traitée, 1,9 million de cellules cérébrales meurent toutes les minutes.
Le NA-1 sera un ajout important à l’arsenal déjà existant pour traiter l’AVC. À l’heure actuelle, le seul médicament approuvé pour le traitement de l’AVC ischémique est le t-PA, qui peut dissoudre les caillots sanguins dans le cerveau. Pour le recevoir, les patients doivent subir une tomodensitométrie et être évalués par un neurologue. Malheureusement, les victimes de l’AVC ne peuvent pas toutes en bénéficier. De plus, les patients admissibles doivent le recevoir moins de quatre heures et demie après le début de l’AVC.
Le NA-1 permettrait aux patients de gagner du temps précieux en arrêtant la destruction des cellules cérébrales jusqu’à ce qu’une équipe médicale administre le t-PA.
« Un AVC peut être très dévastateur, puisqu’il se produit soudainement, explique le Dr Tymianski. Le délai pour le traitement d’un AVC est extrêmement court. En quelques minutes, les cellules cérébrales meurent. C’est une maladie où la possibilité d’avoir un impact se compte en minutes et en heures. »
Pour administrer le traitement aux patients encore plus rapidement, le Dr Tymianski explore également de nouvelles méthodes d’administration, variant d’un injecteur de style EpiPen à un inhalateur. Si ce genre d’auto-administration fait ses preuves, elle permettrait aux patients d’avoir en main une méthode d’intervention vitale.