Un coup de pouce pour réduire sa pression artérielle

Des participants ressentent les bienfaits sur leur santé d’un programme novateur de Cœur + AVC
Babatunji Farinloye

Babatunji Farinloye

Babatunji Farinloye se sent en pleine forme. L’activité physique fait désormais partie de sa routine, avec un objectif de 10 000 pas par jour; il mange davantage de légumes et de fruits et il évite maintenant d’acheter des aliments transformés.

Il attribue ses changements de mode de vie à Action-Réaction, un programme de mieux-être original dirigé par Cœur + AVC pour aider les gens à réduire leur risque d’hypertension artérielle en misant sur de l’activité physique régulière, une alimentation saine et une bonne gestion du stress.

Une pression artérielle trop élevée, aussi appelée hypertension, est le principal facteur de risque de l’AVC et un important facteur de risque de maladies du cœur. 

Babatunji est l’un des quelque 4 600 participants qui ont réduit de manière significative leur risque de développer de l’hypertension artérielle grâce au programme Action-Réaction. Le programme s’est achevé cette année après un projet pilote de deux ans en Ontario, en Colombie-Britannique et à Saskatoon.

Il a été élaboré pour aider les gens atteints de préhypertension à stopper l’augmentation de leur pression artérielle. Or, les résultats obtenus ont dépassé cet objectif : de nombreux participants sont parvenus à faire baisser leur pression artérielle moyenne de manière significative.  

Un suivi des progrès

Selon Babatunji, un comptable âgé de 52 ans, les outils de suivi du programme l’ont motivé à augmenter son niveau d’activité physique, à adopter de saines habitudes alimentaires et à améliorer son sommeil. Il a su tirer parti d’un abonnement gratuit de deux mois au YMCA et de séances d’entraînement personnel. « J’étais déjà membre d’une salle d’entraînement, mais ce qui m’a plu a été de recevoir des conseils sur les bons exercices à faire. » 

Grâce à un autre avantage du programme Action-Réaction, Babatunji a pu consulter un nutritionniste chez Loblaws, ce qui l’a aidé à modifier ses habitudes lorsqu’il fait l’épicerie. « Maintenant, je sais quelles allées je dois éviter! Je sais lire les étiquettes et reconnaître les aliments que je ne dois pas acheter. »

Un modèle de financement novateur

Action-Réaction a été lancé en partenariat avec le Centre d’investissement d’impact MaRS et l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC). Les collaborateurs comprenaient des investisseurs privés ainsi que des partenaires privés et communautaires (Compagnies Loblaws Limitée et le YMCA). Le programme a été financé selon un modèle novateur appelé « obligations à impact social ».

Des investisseurs privés fournissent le capital initial pour l’élaboration et la mise en œuvre du programme, puis ils sont remboursés grâce à des subventions du gouvernement si le programme est une réussite.

Le programme s’adressait à des personnes de plus de 40 ans dont la pression artérielle se situait dans une plage précise (entre 121 et 139 systolique) et qui ne prenaient pas de médicaments contre l’hypertension.

« Je sais lire les étiquettes et reconnaître les aliments que je ne dois pas acheter. »

Babatunji Farinloye

« Nous sommes très heureux des résultats du programme : le contrôle de la pression artérielle sauve des vies, mais il est difficile de changer les comportements pour y parvenir, déclare Doug Roth, chef de la direction de Cœur + AVC. Nous avons examiné les meilleures preuves, réuni les bons partenaires et nous sommes appuyés sur un mécanisme de financement novateur; tout cela nous a permis de fournir aux participants le soutien, les connaissances et les outils nécessaires pour effectuer des changements sains. »

Pour la dernière phase du programme, la COVID-19 a compliqué les choses. « Lorsque la pandémie a frappé, nous avons dû nous adapter rapidement pour maintenir l’engagement et le soutien des participants depuis la sécurité et le confort de leur foyer, explique M. Roth. Nous avons travaillé avec nos partenaires pour assurer une transition en douceur vers un programme entièrement virtuel et offrir davantage de soutien. » Ces mesures ont consisté en des cours d’exercices virtuels offerts par le YMCA et l’envoi de tensiomètres approuvés aux participants afin qu’ils puissent mesurer leur pression artérielle à domicile.

Deux ans après avoir terminé le programme, la pression artérielle de Babatunji est à faible risque (120/80). « Avec le programme, j’ai pu prendre de nouvelles habitudes et développer de nouveaux goûts, dit-il. Le programme Action-Réaction m’a aidé à atteindre mes objectifs en m’obligeant à rendre des comptes. »