Olivier Lanthier sourit dans un haut sombre et une casquette de baseball

Cœur

Un nouveau cœur à 14 ans

Jusqu’au jour de sa transplantation cardiaque, Olivier n’a jamais su ce qu’était la vie avec un cœur en santé

Chapitre 1 La chute

Bruno Lanthier patientait dans la salle d’attente de l’hôpital lorsqu’il a entendu un bruit de chute. Il s’est levé rapidement et a couru dans la salle d’examen, où son fils, Olivier, faisait un test pour ses fonctions respiratoires. Il l’a trouvé au sol, inanimé. Il a immédiatement commencé le massage cardiaque, dans l’attente de l’intervention de l’équipe de cardiologie.

En 2019, lorsqu’il a subi un premier arrêt cardiaque, Olivier Lanthier avait 14 ans. Heureusement, son père et l’équipe médicale ont réagi rapidement et lui ont sauvé la vie. Malheureusement, Olivier n’en était pas à ses débuts face aux maladies du cœur.

Dès la naissance, Olivier est atteint d’insuffisance cardiaque et doit prendre de nombreux médicaments quotidiennement, en plus d’apprendre à vivre avec une hypertrophie du ventricule gauche. Cette malformation cardiaque a nécessité trois opérations à cœur ouvert avant l’âge de cinq ans, jusqu’à l’installation d’une valve mécanique.

« Enfant, je pensais que ma cicatrice prouvait que j’étais un superhéros », raconte Olivier.

Dès son entrée à l’école primaire, Olivier s’est senti différent et limité par rapport aux autres enfants. « Mes parents m’ont toujours dit que je pouvais essayer tout ce que je voulais, tant qu’il n’y avait pas de contact. J’ai donc pratiqué plusieurs sports, comme le hockey et le baseball, mais j’avais beaucoup moins d’endurance et j’étais essoufflé très rapidement. Je devais m’arrêter après quelques minutes. » 

Chapitre 2 La calme avant la tempête

Enfant, Olivier doit également composer avec le syndrome de Wolff-Parkinson-White, un problème électrique entre les oreillettes et les ventricules, qui lui créer des épisodes de tachycardie. « Mon cœur pouvait parfois battre à 260 battements par minute. J’ai dû recevoir un choc à l’hôpital pour faire revenir mon rythme cardiaque à la normale. »

À l’âge de 12 ans, les tachycardies cessent. Olivier pense donc que tout va bien. Cette période de répit dure deux ans, et prend fin abruptement lorsque Olivier ressent un malaise à l’école. « Je pensais perdre connaissance, et mon cœur a semblé s’arrêter un instant. Je ne savais pas ce qui se passait. »

Heureusement, Olivier avait un rendez-vous de routine le lendemain. Lors d’un test pulmonaire, l’adolescent de 14 ans pousse son souffle le plus qu’il le peut, jusqu’à dépasser sa limite. C’est à ce moment qu’il a subi son premier arrêt cardiaque, et que son père et l’équipe de cardiologie lui sauvent la vie.

Dans les heures qui suivent, Olivier fait deux autres arrêts cardiaques. Son cœur est très instable. L’équipe médicale procède alors à l’implantation d’urgence d’un stimulateur cardiaque. « Mon père et ma mère, qui étaient avec moi, ont appelé ma famille pour leur faire part de mon état et pour leur dire de venir à l’hôpital. Je voulais absolument voir ma sœur. »

Deux mois après l’opération, Olivier est toujours hospitalisé. Malgré l’implantation du stimulateur cardiaque, son cœur continue de se détériorer et ses organes commencent à défaillir. Il doit subir une transplantation cardiaque. « J’ai toujours été optimiste. Je me disais que je recevrais un nouveau cœur à temps. »

Pour vous, c’est une vie normale. Pour moi, c’est une vie sans restriction, où toutes les options sont possibles.
Olivier Lanthier - Survivant d’une greffe du cœur

Olivier après sa transplantation cardiaque. 

Olivier Lanthier est inconscient dans un lit d'hôpital avec des tubes et des fils connectés à son visage et à sa poitrine.
 Olivier Lanthier est assis sur une chaise en blouse d'hôpital, entouré de matériel médical.
Se rétablissant à l’hôpital.
 Olivier Lanthier se tient devant un filet de basket extérieur tenant un ballon de basket
Grâce à son nouveau cœur, Olivier peut participer à des sports sans restriction. 

Chapitre 3 Une vie de rêve

La dernière journée où la transplantation cardiaque est possible avant de devoir avoir un cœur mécanique, la bonne nouvelle tombe. « Il m’est impossible d’exprimer en mots les émotions que j’ai vécues. J’étais soulagé et très heureux. C’était le plus beau jour de ma vie ! »

Aujourd’hui, cinq ans après sa transplantation, Olivier affirme que sa condition cardiaque est stable et qu’il a une vie parfaite, une vie de rêve. Ce nouveau cœur lui donne aussi une nouvelle confiance en lui. « Pour vous, c’est une vie normale. Pour moi, c’est une vie sans restriction, où toutes les options sont possibles. Je peux même faire du sport, ce que je fais régulièrement avec plaisir. Ma vie est parfaite. » 

Lorsqu’on le questionne sur sa vie, Olivier dit qu’il n’y changerait rien, même s’il le pouvait : « Mes problèmes cardiaques m’ont apporté une vision différente de la vie. Je sais que je ne suis pas invincible, et qu’il faut en profiter pleinement. Ils m’ont aussi permis d’avoir des liens très serrés avec ma famille. Surtout avec mon père, avec qui je suis particulièrement soudé. Mon père est mon meilleur ami. »

Une randonnée en famille

Olivier en randonnée avec sa famille.

Deux hommes bras dessus, bras dessous, devant l’Empire State Building.

Olivier s’est beaucoup rapproché de sa famille, notamment de son père, Bruno, qui était à ses côtés lorsqu’il a subi un arrêt cardiaque.

À 19 ans, Olivier affirme que les traumatismes liés à ses problèmes cardiaques sont derrière lui et qu’il a appris à les surmonter par lui-même. « Mes parents sont parfois encore inquiets, mais je leur rappelle le chemin parcouru, de me faire confiance et de faire confiance à la vie. Il faut regarder en avant. » Son prochain objectif est de terminer ses études et de travailler dans le domaine de l’automobile. 

Avec ses parents à ses côtés, son courage et sa volonté de vivre, Olivier peut tout surmonter et combattre les maladies du cœur.