
L’héritage d’une mère, la quête d’une fille
Vos antécédents en matière de grossesse peuvent fournir des indices étonnants sur votre santé cardiaque à la ménopause.
Chapitre 1 « C’était une mère très présente »
Adria Scarano ne dira jamais assez de bien de sa mère, Vivian. « C’était une mère très présente, tout le temps et partout. Elle accompagnait lors d’excursions, se portait volontaire pour faire du bénévolat à l’école et assistait à tous nos événements sportifs, tant ceux de ma sœur que les miens. »
Adria a grandi dans la banlieue nord de Toronto. Elle se souvient du jour où une fille de l’équipe de rugby de son école secondaire s’est blessée. C’est Vivian qui l’a conduite à l’hôpital et qui est restée avec elle pendant qu’elle passait des radiographies. Des années plus tard, cet acte d’attention et de gentillesse marque encore Adria. « Plus tard, lorsque ma sœur a eu sa première fille, ma mère est devenue une grand-mère dévouée, dit-elle. Elle a souvent gardé sa première petit-fille et a passé beaucoup de temps de qualité avec elle. »
Lorsque Vivian est décédée subitement à l’âge de 65 ans, Adria, sa sœur et son père ont été dévastés.
Vivian s’était bien remise d’une crise cardiaque survenue neuf ans plus tôt. On lui avait implanté une endoprothèse pour débloquer une artère obstruée. Elle avait arrêté de fumer après 40 ans de tabagisme et avait enfin commencé à prendre le temps de s’occuper de sa santé. Elle suivait des cours d’entraînement physique près de chez elle, où elle a noué de nouvelles amitiés qui l’ont aidée à renforcer son engagement envers son bien-être. Dans l’optique d’un mode de vie plus sain, Vivian voyait régulièrement son cardiologue.
Toutefois, sa maladie du cœur avait fini par réapparaître. En y réfléchissant aujourd’hui, Adria constate que la motivation de sa mère avait commencé à diminuer après plusieurs années. Elle n’avait plus jamais fumé, mais avait peu à peu repris son habitude de faire passer les besoins des autres avant sa propre santé. Vivian devait subir un triple pontage coronarien lorsqu’elle est décédée en 2016 des suites de complications cardiaques.
Dans son deuil, Adria a trouvé une nouvelle détermination. Elle tient particulièrement à être présente pour ses deux nièces, la seconde étant née quelques semaines avant la mort de sa grand-mère.
« C’est à ce moment que je me suis demandé ce que je devais faire pour éviter que cela ne se reproduise, indique Adria. Comment puis-je vivre longtemps et en santé, être présente pour mes proches et éviter le piège de la mort prématurée qui s’est refermé sur ma mère? »
Chapitre 2 Découvrir le lien avec la ménopause
Adria et sa sœur ont grandi en mangeant des repas nutritifs et en pratiquant des sports comme le rugby et le patinage artistique. Pendant sa vingtaine et sa trentaine, Adria s’est mise à la course à pied et a continué à pratiquer le patinage artistique de compétition.
Aujourd’hui, à 46 ans, elle bouge un peu moins qu’il y a quelques années. La périménopause, période de transition qui précède la ménopause, a entraîné des changements hormonaux et des symptômes tels que des troubles du sommeil, du brouillard mental et des bouffées de chaleur.
Adria ne peut pas parler à sa mère des changements qu’elle vit. À la place, elle a commencé à parler à ses pairs et à s’informer. « J’ai commencé à en apprendre beaucoup sur la corrélation entre la ménopause et les problèmes cardiaques. »
La ménopause entraîne une baisse de l’œstrogène et de ses effets protecteurs. Ce changement hormonal peut augmenter le risque d’hypertension, un important facteur de risque de maladies du cœur et d’AVC.
Adria a réalisé que le mode de vie adopté à un jeune âge a une incidence sur la santé plus tard dans la vie. C’est un message qu’elle aurait aimé, tout comme sa mère, comprendre plus tôt. Les choses se seraient peut-être passées de la même manière pour Vivian, mais elle aurait peut-être arrêté de fumer avant ou pris le temps de faire de l’activité physique. Adria ne peut s’empêcher de penser à ces scénarios hypothétiques, mais elle s’en sert comme motivation pour mener une vie plus saine et encourager les autres à faire de même.
Chapitre 3 Se fixer des objectifs, faire preuve d’indulgence
Pour Adria elle-même, ces informations ont été un déclencheur. Heureusement, elle est en bonne santé et ne présente aucun des facteurs de risque de maladie du cœur qu’avait sa mère, notamment l’hypertension, un taux élevé de cholestérol et le prédiabète. Elle n’a jamais fumé.
Elle souhaite préserver sa santé et réduire son risque de maladie du cœur pendant la périménopause et après la ménopause. Elle redouble donc d’efforts pour mener une vie saine et active, tout en s’adaptant à l’étape de vie à laquelle elle se trouve.
« Avec l’âge, c’est plus difficile de rester en bonne santé. Maintenant que je suis en périménopause, je sais que je dois être active plus souvent. »
Mais entre son travail à temps plein, son poste d’entraîneuse de patinage artistique à temps partiel, l’entretien de ses amitiés et le temps passé avec ses nièces et d’autres membres de sa famille, elle se concentre sur ce qui est réaliste. « Si je ne peux pas m’entraîner cinq fois par semaine, puis-je m’engager à le faire une fois par semaine pour commencer? Ou essayer de le faire trois fois par semaine? »
Adria sait qu’elle doit rester concentrée sur son objectif, soit un mode de vie sain pour le cœur, tout en étant indulgente envers elle-même. « Il faut prendre conscience qu’une marche de 5 km à un rythme soutenu peut être aussi bénéfique qu’une course de la même distance. »
Elle surveille sa pression artérielle et fait attention à ce qu’elle mange. « Je fais de mon mieux pour m’assurer que je consomme des aliments et des boissons qui me font du bien. Par exemple, j’essaie de manger davantage de légumes et de boire beaucoup plus d’eau. »
Ce sont des messages qu’Adria essaie de transmettre à d’autres femmes de son cercle social, en particulier celles de son âge. « Il faut savoir qu’il n’est pas nécessaire de passer de 0 à 100. Vous pouvez passer de 0 à 10 pour commencer, effectuer de petits changements et continuer à progresser à partir de là. »
Elle travaille aussi à informer la prochaine génération de femmes : ses nièces. Adria admet qu’il arrive parfois que ses nièces lèvent les yeux au ciel et lui répondent qu’elles sont bien au courant des habitudes saines qui les aideront à vivre longtemps. Mais cela ne l’arrête pas.
- Apprenez-en plus sur les facteurs de risque pendant la ménopause.

Des histoires vécues, un impact réel

Une histoire qui me tient à cœur
Julie du Page, actrice, blogueuse et porte-parole s’ouvre sur son cheminement avec une maladie du cœur.

Le risque en héritage
Pendant sa grossesse, Carissa a reçu un diagnostic qui révélait un problème plus grand – un problème qu’elle réussirait à contrôler plus tard, avec le soutien de sa famille.

Protéger le cœur après la ménopause
Les découvertes de Glen Pyle réduiront les maladies du cœur chez les femmes plus âgées et aideront les hommes