« J’aime la personne que je deviens. »
Après un drame, Amanda Carnahan prend un nouveau départ.
Pendant la pandémie, Amanda Carnahan luttait contre des difficultés émotionnelles. Puis, elle a subi un AVC. Aujourd’hui, le parcours de rétablissement d’Amanda comporte encore des difficultés à surmonter, mais sa vie a pris un tout nouveau sens.
Pour Amanda, le fait de pouvoir reconnaître ses enfants de nouveau a été une étape importante.
Amanda était déterminée à se rétablir pour sa famille.
Au cœur de la pandémie, le monde entier vivait dans la peur, l’incertitude et l’isolement. Amanda vivait des moments sombres sur le plan émotionnel. « Je fouillais dans ma mémoire à la recherche de la moindre parcelle de bonheur, de souvenirs d’une période plus joyeuse, particulièrement avec mes enfants. Je cherchais une façon de survivre, tout simplement », se rappelle Amanda. Puis, une semaine avant son 39e anniversaire, sa vie prend une tournure dramatique : Amanda subit un AVC ischémique.
L’AVC a été causé par un foramen ovale perméable (FOP) non diagnostiqué, c’est-à-dire un trou dans son cœur. L’AVC était si foudroyant que les médecins ont appelé le mari d’Amanda, lui demandant de se rendre à l’hôpital pour lui faire ses adieux. En raison des restrictions très sévères attribuables à la pandémie, il n’avait pas même le droit de rester au chevet de sa femme pour voir si elle allait survivre. Il devait rentrer chez lui attendre la nouvelle, bonne ou mauvaise.
Cependant, Amanda n’était pas prête à partir.
Grâce à une intervention rapide et à un traitement avancé à base d’un médicament pouvant dissoudre les caillots sanguins, l’activateur du plasminogène tissulaire (t-PA), elle a survécu. C’est ainsi qu’elle a ressenti quelque chose d’oublié depuis longtemps : le désir de profiter de la vie.
« Mon heure n’était pas venue, explique Amanda. Ce n’était pas entre mes mains. »
Amanda a alors entrepris une réflexion sur tous les aspects de sa vie : sa famille, sa foi, son héritage. Ces éléments sont devenus de véritables repères pour s’orienter dans ce nouveau chapitre de la vie qu’elle souhaitait rebâtir. Mais son rétablissement s’est avéré loin d’être facile.
Le plus déchirant pour Amanda, c’était qu’après son AVC, elle ne reconnaissait plus ses enfants. Elle connaissait leur nom, elle savait qu’elle avait des enfants, mais, lorsqu’ils sont allés la voir, elle ne reconnaissait pas leur visage. Chaque jour, le mari d’Amanda devait lui rappeler que ces enfants étaient les siens. Pendant trois mois, elle a vécu avec ce décalage affligeant.
Puis, un jour, quelque chose a changé.
« Je les ai reconnus! Le lendemain aussi. C’était extraordinaire! », se rappelle Amanda. « J’ai été envahie d’une paix immense. »
Cette joie retrouvée a été déterminante pour Amanda, mais son parcours n’a pas été linéaire, et elle fait encore face à des difficultés : sa main gauche refuse de coopérer; ses émotions débordent sans avertissement; et son cerveau traite l’information plus lentement qu’avant. Même si elle vit constamment dans la peur de subir un autre AVC, Amanda refuse de baisser les bras. « Il y a de nombreux jours où il aurait été plus facile d’abandonner, admet-elle. Mais je ne l’ai pas fait. J’ai continué à me battre pour donner le bon exemple à mes enfants. »
Amanda a recommencé à travailler. Elle voulait prendre un nouveau départ dans un milieu où personne ne connaissait son histoire. Cela voulait dire qu’elle devrait expliquer sa lenteur, ce qui ne l’a pas arrêtée.
« Ce n’est pas facile, confie Amanda. Mais jour après jour, je me lève, je reconnais que ce sera difficile et je fais le choix conscient d’aller de l’avant. »
Cette année, Amanda a eu l’honneur de rencontrer le Dr Michael Hill, un chef de file dans la recherche sur la thrombectomie endovasculaire, à l’occasion d’une surprise haute en émotions qui a permis à Amanda de boucler la boucle.
« Mon AVC a tenté d’avoir raison de moi, mais j’ai gagné! Je suis encore là et j’ai la chance de vivre cette expérience complètement folle qu’est la vie », se réjouit Amanda. « J’aime la personne que je deviens parce que j’ai dû me battre vraiment fort pour elle. »
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Le Dr Michael Hill, professeur de neurologie, s’est attaqué aux formes d’AVC les plus graves, qu’on croyait impossibles à traiter. Grâce aux avancées réalisées par son équipe et lui en matière de thrombectomie endovasculaire, une personne qui subit un AVC ischémique en 2025 n’est plus automatiquement condamnée à mourir ni à perdre son autonomie. Aujourd’hui, beaucoup de gens vivant avec les séquelles d’un AVC peuvent retourner au travail, mener une vie active et partager des moments importants avec leurs êtres chers.
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