Journal d’une survivante
Natalie tourne la page et prend un nouveau départ.
De la survenue subite d’un grave AVC à un retour debout devant une salle de classe, l’histoire de Natalie témoigne d’une réaction rapide, de soins médicaux de pointe, d’une grande détermination et de la puissance du soutien familial.
Natalie à la cérémonie de remise des diplômes de sa fille, Jaya.
Depuis qu’elle s’est rétablie après un AVC, Natalie se qualifie de championne.
Aujourd’hui, Natalie est une auteure publiée et travaille de nouveau comme enseignante.
Par un chaud matin de juillet 2019, Natalie, 42 ans, était chez elle, à Toronto, lorsque son univers a basculé en un instant. Soudainement, elle s’est sentie désorientée, avait des difficultés d’élocution et ressentait un malaise qu’elle avait du mal à décrire. Heureusement, sa fille Jaya, âgée de 19 ans, était là pour constater que quelque chose n’allait vraiment pas.
Sans hésiter, elle a composé le 9-1-1. Sa réaction rapide a probablement sauvé la vie de Natalie.
Lorsque le personnel paramédical est arrivé, des lésions étaient déjà survenues. Natalie a subi un grave AVC du côté gauche du cerveau, ce que l’on appelle le syndrome de l’artère cérébrale moyenne complet du côté gauche. À l’hôpital Sunnybrook, les médecins ont agi rapidement et ont effectué une thrombectomie endovasculaire. En insérant une endoprothèse dans une artère carotide de Natalie, il a été possible de retirer un caillot et de rétablir la circulation du sang dans son cerveau.
Cette nouvelle technique a fait l’objet d’essais et a été affinée par le Dr Michael Hill, neurologue, avec l’aide d’un financement de Cœur + AVC. Elle permet de réduire considérablement le taux de décès et d’incapacités attribuables aux AVC.
Dans les jours qui ont suivi, le choc lié à l’urgence médicale a laissé la place à la réalité d’un long chemin vers le rétablissement. Natalie était maintenant atteinte d’aphasie, ce qui nuisait à sa capacité de s’exprimer de façon fluide, tant à l’oral qu’à l’écrit, malgré qu’elle parvenait à penser clairement. Elle avait de grandes ambitions : devenir directrice adjointe et auteure publiée. Après son AVC, sa carrière d’enseignante était en péril.
Après deux semaines à l’hôpital Sunnybrook, Natalie a passé un séjour intensif à l’Institut de réadaptation de Toronto. Chaque journée apportait son lot d’exercices exténuants et de petites victoires. « Je n’ai jamais abandonné. Ça ne me ressemble pas, explique Natalie. Je suis une fonceuse! » Le fait que sa famille n’était jamais bien loin et qu’elle la rassurait en lui disant qu’elle restait la même personne y est probablement pour quelque chose.
Pendant les 18 mois qu’a passés Natalie loin de sa classe, elle s’est concentrée sur son rétablissement. Pour ne rien perdre de sa passion pour sa profession, elle a travaillé comme bénévole dans une école de sa région et dans le cadre d’un programme parascolaire à une église. Natalie a fini par recevoir le feu vert pour retourner enseigner à la suite de tests neuropsychologiques.
Cette année, elle s’est jointe à un groupe de personnes vivant avec les séquelles d’un AVC pour faire une surprise en personne au Dr Hill. Ce fut une journée riche en émotions pour toutes les personnes présentes.
Aujourd’hui, Natalie se qualifie de championne. Non seulement elle a survécu à un AVC, mais elle a également retrouvé sa raison d’être. Elle est retournée en classe et elle a même publié son premier livre, un roman inspiré du parcours de sa fille, atteinte d’une scoliose, qui a repris la danse seulement trois mois après son opération.
« Ma fille s’appelle Jaya, qui signifie “victoire”, précise Natalie. Elle est comme moi. Nous sommes toutes deux victorieuses! »
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AVC : réussir l’impossible
Le Dr Michael Hill, professeur de neurologie, s’est attaqué aux formes d’AVC les plus graves, qu’on croyait impossibles à traiter. Grâce aux avancées réalisées par son équipe et lui en matière de thrombectomie endovasculaire, une personne qui subit un AVC ischémique en 2025 n’est plus automatiquement condamnée à mourir ni à perdre son autonomie. Aujourd’hui, beaucoup de gens vivant avec les séquelles d’un AVC peuvent retourner au travail, mener une vie active et partager des moments importants avec leurs êtres chers.
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